Gabon/Economie:Le Conseil Franco-Gabonais des Affaires porté sur les Fonds baptismaux

Publié le par imagazine

Libreville, 10 mai (GABONEWS) – Présidée par le premier ministre, Chef du gouvernement, Paul Biyoghé Mba, la première réunion du Conseil Franco-Gabonais des Affaires a tenu ses assises, ce lundi, à Libreville, avec en filigrane l’intensification du courant des affaires entre les deux Etats.

FAIRE LE POINT SUR LES FORCES ET LES FAIBLESSE BILATERALES

C’est en présence de nombreux membres du gouvernement, de hautes personnalités et d’une trentaine d’entrepreneurs français que le premier ministre a procédé au lancement du Conseil Franco-Gabonais des Affaires tel que prévu par le plan d’action, signé le 24 février dernier entre les présidents  Ali Bongo Ondimba et Nicolas Sarkozy, lors du séjour de ce dernier à Libreville et qui avait estimé que ce cadre « permettra de faire concrètement le point sur les faiblesses d’un côté comme de l’autre pour construire un partenariat gagnant-gagnant ».

Tout en réaffirmant l’importance que revêt ce cadre de réflexion pour les deux Chefs d’Etat, M. Biyoghé Mba, dans son propos introductif, a mis l’accent sur l’objet final de cette réunion: « accroitre les flux d’investissements français au Gabon ».

Après avoir rappelé la portion affectée à l’investissement dans la loi des finances 2010 (30% du budget), reflet des ambitions de développement du Gabon, le Chef du gouvernement, a souhaité « plus que jamais » voir le secteur privé « mis à contribution ».

Pour l’ambassadeur de France au Gabon, Jean-Didier Roisin, les assises témoignent de la volonté de son pays « d’accompagner le plus efficacement possible le Gabon sur la voie de l’émergence prônée par le Président Ali Bongo Ondimba ».

« Ce Conseil doit permettre de faire concrètement le point sur les forces et les faiblesses d’un côté et de l’autre », a-t-il poursuivi.

S’agissant des échanges, cinq thèmes ont été développés lors de cette rencontre, structurée sous forme de questions/réponses entre les entrepreneurs compétents et les chefs de départements ministériels concernés.

PLUSIEURS PREOCCUPATIONS EXPRIMEES

Près de deux heures durant, au cours des échanges, directs et francs, des préoccupations ont principalement été exprimées sur le rythme d’exécution de la dépense de l’Etat par rapport à celui de l’encaissement. Les chefs d’entreprises se sont également inquiétés de la coexistence, dans la filière bois, entre les sociétés déjà installées et celles à venir, susceptibles de bénéficier de mesures d’accompagnement. Enfin, des « craintes » sont apparues en ce qui concerne les mesures sociales en matière de santé, d’écolage et la journée de travail continue.

Tour à tour et respectivement, le ministre du Budget, Blaise Louembé, le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou – en remplacement du ministre des Eaux et Forêt - et le ministre de l'Equipement, Flavien Nzengui Nzoundou ont éclairé  leurs interlocuteurs.

Ils ont mis en exergue la nouvelle configuration de l’Etat en matière de finances publiques, les lois relatives à la non discrimination des opérateurs économiques, et enfin, l’aménagement de dispositifs transitoires sur le plan du travail.

« PARLER CONCRET, PARLER CHIFFRES »

D’autre part, au nom des entrepreneurs français, et en réponse aux interrogations de Paul Biyoghé Mba, le Président de la section Gabon des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Didier Lespinas a dit l’adhésion de sa communauté à la politique de l’Emergence.

« Il faut maintenant que nous passions au niveau  pratique, et que nous rentrions dans la phase délicate que nous autres entrepreneurs appelons phase de chantier », a-t-il souhaité.

Un souhait du reste partagée par le premier ministre qui a exhorté les participants à « parler concret, parler chiffres, parler calendrier et parler projets », à la faveur d’échanges « transparents, francs, constructifs et porteurs ».

Institué par le plan d’action signé en février dernier entre les Présidents Ali Bongo Ondimba et Nicolas Sarkozy, il est prévu que Conseil Franco-Gabonais des Affaires  se réunissent de manière trimestrielle. L’organisation et la conduite des prochaines assises seront assurés par l’Ambassade de France au Gabon et le ministère de l’Economie.

A ce jour, 160 sociétés françaises opèrent au Gabon avec 10.000 salariés et suivent les grands projets d’infrastructure au moment l'économie gabonaise s'ouvrent à d'autres marchés notamment asiatiques.

De l'avis du chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, dans son discours en février dernier à Libreville: «  Quand il n’y a pas de concurrence, on ne donne pas le meilleur de soi-même (...). Mais le fait que d’autres viennent, des Américains, des Chinois, moi, je ne m’en plains pas (...). La seule chose que je veux dire, c’est que la concurrence doit être à arme égale ».

GN/MO/DCD/RA/10

Publié dans Economie

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