Gabon/Economie : Ali Bongo veut des parts chez Eramet
L’Etat gabonais pourrait s’inviter autour de la table des négociations pour la reprise des parts d’ERAMET remisent en jeu par AREVA qui sort du capital du groupe minier français. | |||||||
Le président gabonais aurait également réclamé une augmentation de 25% à 33% de sa participation dans la Compagnie des mines de l’Ogooué (COMILOG), filiale gabonaise d’ERAMET. Selon une source proche du dossier citée par le quotidien français, cette requête est «un moyen d'entamer une négociation, elle n'a pas encore été étudiée par le conseil d'administration du groupe». Cette sollicitation intervient alors que le groupe nucléaire public français AREVA, également installé au Gabon à travers la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF), s’apprête à quitter le capital d’ERAMET dont elle détient encore 26% des parts. Pour le Figaro, «il s'agirait de reproduire dans le manganèse le schéma existant dans la branche nickel du groupe : les provinces de Nouvelle-Calédonie (STCPI) sont à la fois actionnaires du groupe minier et de sa filiale calédonienne, la Société Le Nickel». Mais d’autres gros portefeuilles seront autour de la table, notamment le Fonds stratégique d’investissement (FSI). «Le FSI pourrait entrer au tour de table en même temps que le Gabon, avec, au passage, une augmentation du flottant qui contribuerait à faire progresser la valeur du titre», explique la même source. Les analystes avertissent toutefois d’un éventuel conflit d’intérêt avec la famille Duval, actionnaire majoritaire du groupe et liée par un pacte d’actionnaire avec AREVA. L'homme d'affaires Romain Zaleski, qui détient 12,87% d’ERAMET, aurait récemment déposé via une de ses holdings des résolutions visant à révoquer de leur mandat d'administrateurs quatre membres de la famille Duval. ERAMET est cotée autour de 245 euros l'action et représente une capitalisation de marché de près de 6,5 milliards d'euros. |