La mégestion du pôle des infrastructures de base avérée : Air Congo au sol avec la fuite des Sud Africains qui ont

Publié le par imagazine.over-blog.fr

Pour l’histoire, depuis 2008, le Congo garant de l’espace aérien national a voulu garantir la sûreté et la sécurité des vols réguliers domestiques, avec la suspension des aéronefs de marque Antonov interdits d’assurer le transport des passagers qui commençaient à causer des dégâts dans la navigation aéricongo aenne à travers le monde.

A cette occasion, le gouvernement congolais avait trouvé une solution de rechange au danger permanent des Antonov 24, en souscrivant un contrat d’exploitation avec des partenaires étrangers pour assurer des vols domestiques sécurisés aux voyageurs des lignes aériennes intérieures. Le ministère en charge de l’Aviation Civile et des Transports aériens avait signé un contrat de partenariat d’exploitation des lignes nationales avec un groupe Sud Africain Alligeance du prince Muzi.

Ces accords entre les deux parties contractantes ont permis au Congo d’acquérir une flotte aérienne, assurée par les Sud Africains au niveau du personnel navigant et des équipements de vols, pour couvrir les vols réguliers, nationaux, à l’image du Gabon. Ce partenariat opérationnel avec la société Nouvelle Air Congo a pour actionnaires principaux la Congo, avec 40% d’actions, représenté par le Directeur Général du Budget (DGB), M. Nicolas Okandzé et le groupe Alligeance avec 60 % d’actions.

Selon les termes du contrat, il était convenu que la Société Nouvelle Air Congo démarrait avec neuf avions, dont deux aéronefs congolais (MA-60) négociés par le ministre Okombi Salissa en Chine et sept avions Sud-africains de marque Boeing, BAE d’origine anglais et autres, sous la supervision technique et le contrôle de l’ANAC à Brazzaville. Des dispositions particulières de l’accord, prévoyaient également entre les deux parties contractantes des assemblées générales, des conseils d’administration de cette société anonyme d’exploitation aérienne au Congo qui n’avait jamais eu lieu.

Les accords de partenariat privilégiaient aussi le recrutement en priorité à Nouvelle Air Congo des personnels navigants et au sol des compagnies aériennes Lina Congo et Air Afrique pour éviter le chômage au sein des effectifs congolais de ces deux compagnies aériennes disparues depuis belle lurette qui a été faite.

Nouvel Air Congo sur l’espace aérien national Cette nouvelle société d’aviation au Congo a donné espoir aux usagers des vols domestiques à travers le pays, avec la reprise des dessertes des localités dotés d’un aérodrome ou d’un aérodrome aménagé pour recevoir les vols réguliers des aéronefs d’Air Congo, la régularité des vols et la prise en charge des équipages aériens et des agents dans les escales a été assurée.

Avec cette société de transports aériens nationaux, le Congo s’est doté d’une flotte nationale la plus importante en Afrique au sud du Sahara, avec neuf avions en lignes nationales et internationales. Cette argumentation a influencé les négociations au sein du groupe de la CEMAC pour que le Congo abrite désormais le siège sous-régional de la compagnie aérienne Air CEMAC à Brazzaville.

Air Congo a renoué avec les vols domestiques réguliers dans certaines localités du pays comme Impfondo dans la Likouala où Trans Air Congo (TAC) n’a plus effectué plus de vols passagers ni des marchandises à cause soi-disant des prix élevés du kérosène par rapport aux distances à couvrir dans cette partie nord du Congo et du volume horaire de navigation qui ont été assimilés au manque de rentabilité par cette compagnie aérienne au Congo que certains hauts responsables font confiances comme s’ils étaient actionnaires dans cette société libanaise.

Pour ce faire, Air Congo a eu l’exclusivité de la desserte de la Likouala à Impfondo, de la Bouenza à Nkayi et de Pokola dans la Sangha tout en bénéficiant également des contrats avec d’autres pays africains. Avec Nouvel Air Congo, les passagers des vols domestiques à travers le pays ont retrouvé la fluidité du trafic aérien national.

Les ennuis d’Air Congo ont commencé avec le départ du ministre Emile Ouosso du ministère des Transports comme si avec le nouveau ministre de tutelle les consignes n’ont pas été respectées pour une meilleure gestion de ce Nouvel Air Congo. Nombre d’observateurs ont constaté que le ministre d’Etat Isidore Mvouba n’a pas fait l’état des lieux à Nouvel Air Congo et les autres administrations spécialisées sous tutelle comme l’ANAC et autres sociétés privées, car certainement plus préoccupé par la politique au RMP.

Des difficultés dans les rapports de travail Dans toutes les administrations publiques et entreprises privées sous tutelle, il a été notifié l’absence du dialogue social avec les partenaires sociaux et les administrateurs généraux des entreprises publiques et privées sous la coordination du pôle des infrastructures de base, à l’image de l’ANAC et Nouvel Air Congo où le PDG basé aux Etats-Unis a déjà effectué plusieurs voyages au Congo pour rencontrer le ministre Mvouba, mais en vain pour faute de calendrier chargé depuis des trimestres. Au titre du contrat, il serait perçu par le partenaire Alligeance entre autres la volonté manifeste du ministre Mvouba de caser ses lieutenants dont les conséquences sont d’arriver à des effectifs pléthoriques et des charges supplémentaires qui vont asphyxier la société.

Il serait également relevé l’acharnement du ministre Isidore Mvouba dans la gestion de la société, soumise à des audits permanents, des décaissements de fonds qu’il a ordonne à M. Rodrigue Nombo, directeur général adjoint, sans se référer à la Direction générale de Nouvel Air Congo.

Dans ce contexte, le ministre Mvouba méconnaît l’existence d’un représentant de l’Etat, le directeur général du Budget le tristement célèbre séquestreur et thésaurisateur des fonds, Nicolas Okandzi qui suit le dossier de Air Congo depuis 2008, tout en souhaitant certainement de faire que TAC soit le seul opérateur sur le sol congolais alors que cette compagnie ne s’est spécialisé que dans la desserte de la ligne principale Brazzaville-Pointe-Noire, avec des tarifications fantaisistes allant jusqu’à 80.000 F.CFA de titre de voyage en aller simple sur le trafic aérien entre les deux grandes capitales du Congo. Ce constat fait par le partenaire sud africain sur le non respect des engagements par l’Etat congolais, a entraîné depuis le 23 mars 2010 la rupture brutale du protocole d’accord, d’où le retrait systématique de la flotte et des équipages aériens sud africains du Congo.

Pour ainsi dire, l’irresponsabilité de la coordination du pôle des infrastructures de base dans la gestion des partenariats économiques dans le domaine de l’aviation civile ne doit pas laisser indifférent le Chef de l’Etat qui devrait mettre de l’ordre dans ce secteur des transports aériens, notamment avec l’interpellation des ministres Okombi Salissa, Ouosso et Mvouba pour élucider le dossier des transports aériens, de l’ANAC, du CFCO, bref de toutes les entreprises et sociétés sous tutelle du Ministère des Transports de l’Aviation Civile et de la Marine Marchande. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

Ghys Fortuné Dombe Bemba(Talassa)

Publié dans Les News Africaines

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