L'Afrique à l'honneur au festival « Si la mer monte » - Pont-l'Abbé

Publié le par imagazine

Le Foune Diarra Trio fera retentir ses rythmes envoûtants, samedi soir.</P>

Pour la 2 e année consécutive, l'Ile-Tudy accueille ce week-end le festival consacré au changement climatique. Conférences, spectacles de rues et animations en tout genre au programme.

Pour la 2 e année consécutive, l'association Effet mer organise son festival « Si la mer monte » en plein coeur de la cité îlienne, devenue zone piétonnière pour l'occasion avec pour invitée d'honneur l'Afrique de l'Ouest.

Samedi 22 et dimanche 23 mai, vont se succéder conférenciers, spectacles de rue et de scènes, animations en tous genres. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Les visiteurs chemineront entre espaces culturels et associatifs, des expositions, une librairie géante où une trentaine d'auteurs dédicaceront leurs ouvrages. Il sera bien sûr possible de s'y restaurer : de la cuisine locale est proposée mais les saveurs exotiques sont aussi garanties.

Informer sur les causes du réchauffement

Le but de ce festival est avant tout d'informer sur les causes et conséquences du réchauffement climatique. Les scientifiques invités sont tous des pointures dans leurs domaines, riches d'expériences professionnelles qu'ils partageront avec leur auditoire. Jean Goepp, conseiller scientifique de l'ONG Océanium de Dakar est connu pour ses actions exemplaires en matière de protection des mangroves. Son credo ? « Faire du développement durable. Pas seulement le dire, surtout ne pas plaquer des solutions toutes faites, mais rééquilibrer les actions que l'on mène en décidant ensemble. »

Paul Tréguier, directeur du réseau Eur-Océans expliquera les impacts du changement global sur les océans. On pourra également rencontrer Catherine Soubeyroux du centre de recherches historiques de l'Ouest, ou encore Benoît Guillot. Des ateliers scientifiques ponctueront les conférences : atelier Cap vers la nature en partenariat avec le Riac Breizh et exposition d'une yourte.

Fédérer les actions par la joie de vivre

Côté festif, la programmation choisie devrait satisfaire tous les publics. Conteurs et musiciens animeront ces deux journées avec des rendez-vous à ne pas manquer. Symbolisant le rapprochement afro-breton, on applaudira le Foune Diarra Trio, une jeune diva malienne entourée par deux musiciens de génie aux rythmes littéralement envoûtants, spectacle où chants, djembé et kamele n'goni s'entrechoquent. Samedi soir, un fest-noz géant sera animé par le GLB Quartet, réuni autour de Gildas Le Buhé, saxophoniste, Audrey le Jossec, Erwan Volant et Pierrick Tardivel. Des contes africains sont également prévus avec Romain Bally-Kenguet Sopke (Bangui) et une prestation d'Abbi Patrix et Linda Edsjo.

Animations à tous les coins de rues

L'idée des organisateurs est aussi de proposer à chacun de se promener à pied dans le village et d'y découvrir, ça et là, des animations inattendues. Surprise de taille en rencontrant d'abord la fanfare Nick'I Wab, joyeuse bande d'étudiants de l'école d'architecture de Versailles et ses 21 musiciens répartis en 6 pupitres.

Plus discrète, la contorsionniste trapéziste Elsa Birgé, et, au détour d'une rue ou d'un jardin, on trouvera Laurent Jouin, l'un des plus brillants interprètes du Kan ar diskan et des danses ainsi que des chorales africaines avec Argiolas Doun Doun Ba et la compagnie Koant Touki.

Pour les amateurs d'espaces calmes, on découvrira les photos de Félix le Garrec, les peintures et dessins de Michel Costiou, les sculptures d'Arnaud Gueguen, les carnets de voyage d'Yvon Le Bras et les clichés de François Ribay. Espaces de jeux bretons et africains, marché bio et artisanal, manège enfantin feront également vibrer les rues îliennes.

Les organisateurs souhaitent surtout que les festivaliers partagent le souci d'ouverture de citoyenneté et d'interrogation sur les modes de vie occidentaux. Des solutions existent et nécessitent un engagement net et fort, principalement des pays riches. « Divertir et informer, aux dires des bénévoles d'Effet mer, c'est probablement le moyen de fédérer pour agir ».

Publié dans Culture

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