Guinée/Poiltique: François Loncény Fall se jette à l'eau

L'ancien premier ministre a été investi au cours d’un meeting populaire à Conakry. Son parcours de diplomate de carrière suffira-t-il pour lui ouvrir les portes du palais de Sékoutouréya ?

Les élections présidentielles guinéennes du 27 juin prochain s'annoncent palpitantes. De grosses pointures du paysage politique guinéen, multiplient leurs déclarations de candidature pour succéder au fauteuil présidentiel qu'occupe l

e général Sékouba Konaté. Après la proposition du leader Alpha Condé par le CAR ( Cercle d'Appui et de Réflexion)  en février dernier, les partisans de l'ancien premier ministre guinéen, sous le régime de Lanssana Conté, François Loncény Fall sont montés au créneau pour investir leur candidat. Au cours d'un meeting populaire à Conakry, le diplomate de carrière et ex représentant des Nations Unies en République Centrafricaine a annoncé qu'il briguera le fauteuil présidentiel mis en jeu le 27 juin 2010.  

Considéré comme un challenger sérieux de cette élection, François Loncény Fall fera face à d'autres  farouches adversaires comme le leader historique de l'opposition guinéenne, Alpha Condé,  grand favori de la présidentielle et les deux anciens premiers ministres, Sidya touré et Cellou Dalein Diallo. La grande particularité de cette élection présidentielle est que l'opposition guinéenne en pleine recomposition, exceptée le leader historique, Alpha Condé, est composée en grande partie que d'ex premiers ministres qui ont servi successivement le régime Conté. Dès l'instant que Jean Marie Doré, actuel PM, est disqualifié selon les dispositions du Conseil National de Transition (CNT),  tout porte à croire que l'échiquier politique guinéen est dominé par deux pôles: celui de l'opposition classique, historique et celui des nouveaux opposants, tous des anciens chefs de gouvernements. A Conakry, bon nombre d'observateurs soutiennent que la conquête du pouvoir a un prix.  Car, les dès sont loin d'être pipés et la bataille présidentielle qui mènera au palais Sékoutouréya sera âpre. Par Ismael Aidara