Gabon/Politique:Deux conseillers d’Ali BONGO s’affrontent rudement

Publié le par imagazine.over-blog.fr

1987915-2742323Actuellement dans notre pays le Gabon, il n’y a plus de doute que l’homme le plus courtisé est le président de la République, Ali BONGO ONDIMBA.

C’est pourquoi, il n’est pas rare de voir ou de lire qu’au-delà du simple conseil qui lui est fait, une manière masquée de lui faire la cour pour sauvegarder de vieux intérêts que certains refusent de perdre.

En effet, depuis un certain temps, les deux écoles qui gravitent et conseillent le chef de l’état sont en guerre. Et, une guerre pacifiste ouverte sur la question du gouvernement et des postes de responsabilités lui servant de tête pensante.

La première école ou le premier conseiller, appelée la vieille école ou le vieux conseiller, est constituée en majorité d’anciens barons du régime qui sont très souvent dans la modération, l’apaisement et la tolérance. Dans cette école, on peut aussi ajouter ceux qui se disent amis du président mais qui, ne l’expriment que par le simple fait de le dire sans en démontrer des actes concrets.

La deuxième école ou le deuxième conseiller, à laquelle j’appartiens, est celle qui est plus radicale, coriace, intransigeante, plus rigoureuse et expéditive. Elle est composée en grande partie de ceux qui sont très attentifs aux recommandations du peuple, ceux qui sont pour la sanction rapide, immédiate et sans compassion. En son sein, on y compte une majorité de jeunes cadres qui appellent un changement brusque, qui n’a pas à tenir compte des états d’âme de ceux qui continuent de penser que le Gabon ne doit pas changer maintenant, et qui traînent de vieilles habitudes pas toujours belles.

Les deux écoles se valent car, les deux demeurent dans la sagesse mais l’expriment différemment. En ce qui concerne la première école, on peut accuser le poids de l’âge et le caprice de résistance souvent injustifié quand des plus jeunes s’expriment. Or, pour la seconde, c’est très souvent l’excès de dynamisme, la fougue juvénile et l’innovation pressante.

La question qui nous oppose farouchement mais dans le respect des avis des uns et des autres est : faut-il changer le gouvernement maintenant ? Technocratie ou politique politicienne, qui doit primer ?

Les hommes de la seconde école, nous avons proposé au chef de l’état de ne plus attendre s’il veut non seulement rester un temps soit peu crédible et s’il veut maintenir ce contrat de confiance durement signé entre le peuple et lui.

Un constat lui a été dressé afin de planter le décor. Nous lui avons fait savoir que le peuple gabonais a patienté pendant 42 ans, et ce fut une patience martyrisant car elle fut accompagnée d’une misère indescriptible, d’une gabegie intolérable et d’un clientélisme à proscrire. Avec son accession au pouvoir et la prise des premières mesures saluées par plus d’un, il est né un regain d’espoir à ne pas briser. Or, l’action quotidienne du gouvernement du MCD ne s’inscrit pas dans cette logique par conséquent, il sabote la concrétisation du projet de société l’avenir en confiance.

La première école plus tacticienne pense qu’il faut encore donner au gouvernement sa chance. En d’autres termes, il faudrait attendre jusqu’aux élections législatives de fin 2011 pour juger de la pertinence de son action car sept mois d’exercice semble être insuffisant pour apprécier une action gouvernementale. Elle pense aussi à l’impression que l’opposition aura si le chef de l’état venait à démettre le premier ministre de ses fonctions. Affirmant que l’opposition se conforterait dans ses dire : « un pouvoir amateur et incompétent ». Pour cela, il fallait maintenir encore un peu plus longtemps l’équipe de BIYOGHE MBA Paul même si tout n’est pas rose.

Il nous a semblé impertinent de suivre nos aînés dans cette logique tout simplement parce qu’il leurs a été difficile de nous prouver comment arriverons nous à redresser les actions tordues du gouvernement ou pourquoi encore accorder du temps au gouvernement du MCD quand on sait qu’il n’a pas su en un laps de temps donner des signaux forts pouvant donner clairement une vision de sa motivation ?

En plus de ce qui vient d’être dit, nous avons fait la démonstration que l’inaction du gouvernement actuel est volontaire, justifiée, programmée et calculée. BIYOGHE MBA Paul est avant tout le président d’un parti politique qui dispose de ramification non négligeable dans l’Estuaire et qu’il est actuellement en quête d’une assise nationale et internationale, donc qui se voit être une alternative sûre pour affronter Ali BONGO le moment venu. Le cas MBA OBAME André est un exemple et une étude de cas intéressante qui a été utilisé en apartheid pour démontrer au chef de l’état du danger à venir.

La vieille école est restée sur ses positions, le contraire nous aurait bien étonné.

Il a également été précisé que nous n’avons pas à prioriser notre action sur les éventuelles réactions de l’opposition mais sur celles de la population. Si justement, on ne voulait pas subir les paroles amusantes de nos adversaires, il ne nous reste qu’à changer brutalement le gouvernement qui on commence à se demander s’il n’est pas de mèche avec l’adversaire, ne serait ce que par les intentions.

Par Télesphore OBAME NGOMO

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article