Cameroun/Issa Tchiroma: "Pius Njawé était l’un des pionniers de la liberté de la presse au Cameroun"

Publié le par imagazine

pius_njawe_feat_hp_110x70.jpgIssa Tchiroma, ministre de la Communication invité du 13 heures du Poste national de la CRTV hier: "Pius Njawé était l’un des pionniers de la liberté de la presse au Cameroun"

Comment est-ce que vous avez accueilli l’annonce de la nouvelle du décès de notre confrère Pius Njawé ?

Avec beaucoup de chagrin, d’autant plus que je l’apprends très tôt ce matin depuis Paris où, je me trouve dans la suite de la délégation qui accompagne le Chef de l’Etat. Je peux vous dire que, nous qui sommes ici avons appris avec beaucoup de tristesse la mort de Pius Njawé, qui a été l’un des pionniers de la liberté de la presse au Cameroun. Il venait me voir régulièrement au bureau. Et chaque fois qu’il est venu à ma rencontre, je lui ai demandé d’être l’un des pères bâtisseurs de la nation, d’accompagner le gouvernement dans ses efforts d’accompagnement de la construction de la presse privée parce que, la presse a également cette mission d’accompagner les opérateurs économiques, d’accompagner la nation dans les efforts de lutte contre la pauvreté. Malheureusement je n’ai pas réussi à le rallier à cette cause. Il a son opinion que je respecte. Je voudrais donc au nom du gouvernement et à mon nom personnel, d’abord adresser mes condoléances à sa famille biologique, ainsi qu’à toute la presse qui a perdu l’un des bâtisseurs de la liberté de la presse au Cameroun.

Vous l’aviez connu comme vous venez de l’affirmer. Vous saviez bien qu’il avait une très forte personnalité. Est-ce que dans ce paysage médiatique que vous venez de décrire par rapport à son implication, vous avez gardé un souvenir particulier ?

Oui ! Le tout dernier que j’ai de lui, c’est lorsqu’il était venu me voir au bureau. Nous avons parlé des difficultés auxquelles il était confronté. Nous avons eu à évoquer les questions relatives à sa radio. J’avais d’ailleurs reçu des instructions du Premier ministre, chef du gouvernement pour lui en faciliter l’acquisition. Quoiqu’il ne se contentait pas de la radio car, il voulait aussi une télévision. Bref, nous étions donc sur cette lancée. Nos relations étaient épisodiques et voilà dans quelles circonstances au dernier moment on s’est quitté. En tant que responsable de la Communication gouvernementale, je me tiens naturellement aux côtés de cette presse, pour faire en sorte que nous ayons une presse responsable à même de participer, comme je l’ai dis, à l’avènement de grandeur de notre nation parce qu’elle concoure à la prospérité.


La vie devra continuer après Pius Njawé. Je pense à son journal, Le Messager qui est l’un des titres éminents du paysage médiatique camerounais. Est-ce que vous pourriez vous engager à porter le soutien dont il aura besoin éventuellement ?

J’ai la responsabilité de la promotion de la presse au Cameroun de manière générale. Il va sans dire que Le Messager est déjà confronté du vivant de Njawe à des difficultés économiques terribles et vient de subir un coup tout aussi terrible avec sa disparition. Bien sûr ma responsabilité c’est de faire que cette presse dans sa pluralité, dans sa multiplicité continue à dispenser l’information citoyenne à nos compatriotes. Evidemment si nous sommes sollicités par les dirigeants, ceux qui prendront la relève, nous verrons dans quelle mesure, et à hauteur de la capacité du gouvernement, ce qui peut être fait en son temps.

Publié dans Nécrologie

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