Cameroun Affaire Bindzi, Ngogang et autres : l’absence de Me Pensy bloque les débats

Publié le par imagazine.over-blog.fr

 

L’affaire mettant aux prises le ministère public à Anani Rabier Bindzi, Thierry Nzouetom Ngogang, Alex Gustave Azébazé (tous des journalistes) et Manassé Aboya Endong (politologue) figurait au rôle du tribunal de première instance (Tpi) de Bonanjo à Douala mardi 9 mars 2010. Sur ce document signé de Me Abbo Amadou, administrateur des greffes, l’on a pu lire «commentaire tendancieux» comme objet de l’infraction. Ce qui renvoie nullement au viol du secret de l’instruction noté lors des audiences du 12 janvier et du 9 février 2010. Au bout d’une quinzaine de minutes d’une audience courue, l’affaire a été renvoyée au 13 avril 2010 par le juge Ondoua à la demande de la défense pas unanime sur l’opportunité du renvoi. Me Jules Binyom se fondant sur l’absence physique à l’audience des Me Pensy et Nana Tchoua, conseils d’Anani Rabier Bindzi, a sollicité de la collégialité le renvoi du procès. Par Alain NJIPOU |Le Messager

Une posture qui n’a pas trouvé l’assentiment de Me Ngnie Kamga. Pour le conseil d’Alex Gustave Azébazé, l’incapacité des Me Pensy et Nana à être présents à l’audience ne doit pas empêcher l’ouverture du dossier compte tenu de ce que chaque prévenu a au moins deux conseils. Un argumentaire qui n’a pas convaincu le juge Ondoua et n’a pas été objecté par le ministère public représenté par le procureur de la République Juille Tekang. Accusés par le ministère public (MP) d’avoir violé le secret de l’instruction dans le cadre des enquêtes policières préliminaires autour d’anciens gestionnaires des derniers publics soupçonnés de corruption, Anani Rabier Bindzi, Thierry Nzouetom Ngogang, Alex Gustave Azébazé et Manassé Aboya Endong étaient devant la barre pour la troisième fois.

Encre et salive

En rappel, c’est au cours du programme télévisé fort prisé baptisé Cartes sur table, diffusé sur les ondes de Spectrum télévision (STV) qui emploie Thierry Ngogang, qu’Anani Rabier Bindzi, journaliste et directeur de la coopération internationale à la chaîne de télévision privée Canal 2 international, avait brandi une copie du procès verbal d’audition de Yves Michel Fotso, ancien directeur général de la Cameroon airlines (CAMAIR), entendu par les fins limiers de la police judiciaire du Littoral dans le cadre de l’Affaire Albatros du nom de l’avion présidentiel, objet de détournement des deniers publics.

L’ancien collaborateur du groupe de presse panafricaine Jeune Afrique expliquait alors que lesdits documents avaient été «jetés» à la guérite de Canal 2 international par des informateurs inconnus. On se souvient qu’à l’audience du 9 février 2010, quatre nouveaux avocats, à savoir Me Mare Jeanne, Me Kack Kack Serge, Me Mayang Ruffin, Me Voukeng Michel Janvier, s’étaient constitués pour défendre les intérêts du prévenu Aboya Manassé Endong et Me Pare Issofa avait régularisé sa constitution pour défendre Anani Rabier Bindzi.

Après cet autre renvoi, l’on espère qu’au 13 avril prochain les débats vont enfin s’ouvrir afin que la vérité se manifeste dans une affaire qui fait couler encre et salive.

Publié dans Les News Africaines

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