Burkina Faso : Des groupes électrogènes pour alléger les tâches des agricultrices

Publié le par imagazine.over-blog.fr

 unlogo blue sml frEn visite au Burkina Faso cette semaine, l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, a rencontré des agricultrices qui bénéficient d'un projet soutenu par l'ONU fournissant des groupes électrogènes pour alléger leurs tâches.

 

Grâce à cette initiative, le PNUD a aidé à installer 441 groupes électrogènes diesel montés sur châssis, auxquels est raccordée toute une panoplie de matériel de traitement, y compris moulins, alternateurs et chargeurs de batterie. En allégeant certaines de leurs tâches les plus longues et ardues, comme la corvée d'eau, le concassage et le broyage, le programme a permis à ces femmes de gagner en moyenne entre deux et quatre heures par jour, leur permettant de se consacrer à l'éducation, à la garde des enfants, d'améliorer leur santé et de générer des sources de revenu supplémentaires.

 

« Je pense que cette technologie a considérablement changé la vie de ces femmes. Décortiquer le riz à la main est une tâche très dure et qui prend beaucoup de temps, mais l'appareil permet de le faire plus rapidement », a dit Helen Clark. « Disposer d'outils pareils à travers tous les villages du Burkina Faso serait un atout remarquable. »

 

En réduisant le temps requis pour le traitement des produits agricoles, les femmes ont de moins en moins besoin de faire appel à leurs filles pour aider à accomplir les tâches ménagères, donnant lieu à une augmentation du taux fréquentation scolaire. Une évaluation menée dans 14 villages de la région Est du Burkina Faso montre que le taux d'alphabétisation est passé d'une moyenne de 29% à 39% après l'installation des appareils.

 

Fort de ce résultat, le gouvernement du Burkina Faso a déjà donné son accord pour une extension du programme sur tout le territoire national. L'initiative est également en cours au Mali, au Sénégal et six autres pays d'Afrique de l'Ouest, Niger, Togo, Guinée, Ghana, Mauritanie et Bénin, ont présenté leur propre version pilote du programme.

 

Helen Clark a rencontré les bénéficiaires du programme à Kienfangué, un village de 2.500 habitants situé dans la banlieue d'Ouagadougou. La technologie y a révolutionné le quotidien de 30 femmes qui ont créé une coopérative appelée Association solidarité Faso. Elles s'en servent pour moudre les céréales, écraser le riz, charger des dizaines de batteries, sans compter l'alimentation en électricité de plusieurs bâtiments de la ville. Grâce au temps ainsi gagné, les femmes ont généré des revenus supplémentaires, la plupart d'entre elles en augmentant leurs ventes de riz.

 

Avec l'augmentation de leurs revenus, les habitants de Kienfangué ont pu construire de nouveaux locaux pour le chargement des batteries, la soudure et la réfrigération. Quatre meuniers ont été embauchés - deux hommes et deux femmes - lesquels sont également chargés de l'entretien du matériel. Au total, le groupe a pu épargner 12 111 dollars, une somme qui continue de financer les activités de la coopérative.

 

En 2009, ces générateurs ont donné lieu à une augmentation moyenne du revenu des propriétaires de 55 dollars par an, générant ainsi des profits nets de 248 dollars par appareil. Plus de 800 femmes ont également reçu une formation en gestion des petites entreprises.

Publié dans Economie

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